Désormais propriétaire du domaine du Bois d’Arlon, Roby Schintgen a pour ambition de revaloriser cette terre d’histoire en y créant l’un des meilleurs golfs d’Europe, dans le respect de la nature environnante.

C’est un lieu qui, petit à petit, est en train de renaître de ses cendres. Acheté en 1897 par Léon Barbanson, l’un des fondateurs du groupe sidérurgique l’Arbed, le domaine du Bois d’Arlon était, au fil des décennies, tombé en ruines. Après avoir été remis en état au milieu des années 2000, le château, puis l’ensemble des terrains boisés, sont aujourd’hui passés aux mains de l’entrepreneur luxembourgeois Roby Schintgen, qui y a tout de suite décelé un immense potentiel. « C’est un site exceptionnel, de par sa surface disponible d’un seul tenant, explique-t-il. L’acquérir était une opportunité à ne pas manquer. »

Un sol sablonneux, l’atout des grands

Après avoir réhabilité l’ancien quartier militaire Callemeyn à Arlon en y créant pas moins de 350 logements, Roby Schintgen s’attaque ici à un autre chantier colossal. « Dès le début, j’ai eu l’idée de créer un "European Golf Resort" adapté aux débutants, aux amateurs et aux professionnels. Il comprendra deux parcours de 18 trous ainsi qu’un centre dédié à la formation. »

Un challenge ambitieux. Mais l’investisseur chevronné, comme très souvent, a eu le nez fin. « Tous les éléments sont réunis pour réaliser un superbe golf sur ce site, analyse-t-il. Il est logé dans un environnement idyllique, comprenant un parc, des points d’eau, des parties boisées et des zones plus ouvertes, regorgeant de genêts et de bruyères. Sa position géographique est idéale, aux portes de Luxembourg et au cœur de la Grande Région. Et il existe une importante demande. »

C’est aussi et surtout la nature du sol qui devrait permettre à ce golf de devenir l’un des plus beaux parcours d’Europe. « Les caractéristiques du Bois d’Arlon sont comparables à celles des sites sablonneux des Links ou des Heathland où est né le golf », assure ainsi le propriétaire.

S’adapter à l’existant, principal défi

Si Roby Schintgen entend transformer le domaine, il n’en n’oublie pas pour autant les caractéristiques naturelles qui ont fait sa renommée. « Lors de la construction du golf et du complexe immobilier qui l’entourera – il devrait comprendre un hôtel, un club house, un restaurant ainsi que des logements touristiques, en plus du château qui lui, continue d’accueillir des événements en tout genre  –, nous privilégierons l’utilisation de matériaux représentatifs de la région, les circuits courts et l’économie circulaireLe but est de créer un projet qui soit économiquement viable et en homogénéité parfaite avec son environnement. »

Car c’est bien là tout l’art et toute la difficulté de la rénovation et de la revalorisation d’un patrimoine. Recréer, tout en respectant l’ancien. « Nous aurions pu terrasser l’ensemble du domaine. Mais notre volonté est de parvenir à créer un parcours épousant le relief vallonné. »

Une grande partie du site ayant été déboisée par le passé, plusieurs hectares vont être replantés. Les zones humides en place seront préservées et de nouvelles créées. D’autres idées sont encore évoquées, telles que l’installation d’un rucher et la création d’un potager qui alimentera le restaurant du resort.

Passionné de golf, Roby Schintgen se lance dans un défi qui lui tient particulièrement à cœur. « J’en retire beaucoup de plaisir, confie-t-il. À la différence de la construction d’un bâtiment, la réalisation d’un golf ne répond pas à une logique d’investissement à court terme. C’est un projet que nous entreprenons pour plusieurs années, voire des décennies. »